Salut Julien ! Monaco, tu connais un peu ? T'es déjà venu ici ?
Julien Wanders : Non, c'est la première fois que je viens en Principauté. Là, je suis juste passé en voiture et de ce que j'ai vu c'est super beau. La ville a été construite sur une pente, c'est assez fou, ce n'est pas quelque chose qu'on a l'habitude de voir.
Cette semaine passée chez toi à Genève, t'as fait du bien ?
Oui, j'ai eu le temps de voir un peu mes parents, des amis du club. Du coup, après mon record d'Europe du semi-marathon à RAK, j'ai savouré le moment, décompressé 2-3 jours. J'ai fait disons un peu plus ''tranquille'' au niveau de l'entraînement. Mais après, je me suis vite remis en selle pour une autre course, en mode focus (il ricane), car je savais que Monaco arrivait vite. Car ce n'est pas trop mon genre de dire que je viens simplement faire une course juste comme ça...
Beaucoup parlent de tentative de record du monde à Monaco...
Ce qui est sûr, c'est que dimanche, ça va être marrant ! Comme c'est une période où je n'ai pas trop travaillé le court, j'y vais sans pression, pour le plaisir. En plus, Monaco, ce n'est pas très loin de la France, donc j'aurai quelques fans qui seront là pour me supporter et ça, ça fait toujours chaud au cœur. Et sur cette course, je n'ai pas grand-chose à perdre, donc je vais essayer d'aller le plus vite possible. Sincèrement, ça me ferait plaisir de battre le record du monde (il rigole) !!! Même si le record du monde, ça serait un peu anecdotique car le 5 km sur route, c'est une distance qui a été jusqu'ici relativement peu courue... et que l'IAAF reconnaît seulement depuis peu un record du monde (NDLR : qui serait fixé à 13'30'', alors que le Kényan Sammy Kipketer a déjà réalisé 12'59'' en 2000, à Carlsbad, aux États-Unis).
Sinon, ton joueur préféré (ancien ou actuel) de l'AS Monaco, c'est...
Alors ça, je ne peux pas te répondre, je ne suis pas du tout le foot. Désolé !
À part ça, t'es plutôt chocolat suisse ou Ferrero Rocher ?
(Émerveillé) Ah, du chocolat suisse ! Il me faut mon morceau de chocolat noir tous les jours ! J'avoue, le Chocolat Frey est vraiment pas mal...
Et t'es plutôt gros bolides ou matatu (NDLR : minibus assez roots au Kenya) ?
(Il sourit) Ben, pour l'instant, je n'ai pas trop le choix, je n'ai pas encore le permis, donc je dirais matatu, mais j'espère que ça va bientôt changer. Après, je ne suis pas non plus un spécialiste de voitures, mais les Ferrari, c'est clair, c'est beau !
Revenons un court instant sur les matatus au Kenya. T'as forcément une anecdote sympa à nous raconter, non?
Je n'ai jamais fait de longs trajets, seulement Iten-Eldoret ou Eldoret-Iten (30-40 minutes de route). Mais bon, une fois, dans un grand matatu, où ils rajoutent même des bancs au milieu, on devait être 20-25 à l'intérieur de l'habitacle, serrés les uns contre les autres, un truc de dingue. Et puis, là, il y a un petit qui a vomi dans le matatu (il rigole) au milieu du trajet, c'était super...
Au casino, t'es plutôt poker, blackjack ou roulette ?
Je n'ai jamais été au casino. Je n'aime pas trop miser sur la chance, je ne crois pas trop à ça. Il n'y a pas de hasard, les résultats, ça se provoque, ce n'est pas de la chance ! Même s'il y a aussi des paramètres extérieurs, tels que la météo, qu'on ne contrôle pas le jour de la course.
Comme Eliud Kipchoge (NDLR : avec qui il avait couru lors de l'aventure Breaking2 de Nike) qui s'est retrouvé tout seul, sans lièvre au bout de 26 km lors de sa tentative de record du monde du marathon, en septembre dernier à Berlin...
Eliud, c'est vraiment un super mec. Et dans notre sport, je crois que c'est super inspirant d'avoir un gars comme ça qui nous prouve que tout est possible sur le marathon.
Et sinon, t'es plutôt Panaché ou Monaco ?
(Il éclate de rire) Je ne bois pas d'alcool, donc on va dire Coca-Cola.
Si je te chante la chanson ''Comme un ouragan qui passait sur moi, l'amour a tout emporté...'', t'es capable de me dire de qui c'est ?
(Il se marre) Non, non, je ne connais pas !
C'était Stéphanie de Monaco, dommage ! Et pour terminer, t'aurais un petit mot pour les gens ou les coureurs qui te suivent ?
Je pense que la plupart des gens qui courent, c'est, pour eux, avant tout une passion. Et pour moi, le secret de ma réussite, c'est que je continue de kiffer ce que je fais. Évidemment, ce n'est pas tous les jours facile, mais faut toujours garder en tête cette notion de plaisir !
Propos recueillis par Ismaël Bouchafra-Hennequin
Crédit photo : NN Running Team / Dan Vernon
Monaco Run, 5 km Herculis, dimanche. Départ de la course Élites Hommes à 10h30 depuis le port Hercule.