Le champion olympique du 100 m, absent des pistes depuis avril en raison de légers problèmes à la cheville, a rapidement dissipé les doutes sur sa forme. En moins de 20 secondes, il a montré qu’il était prêt dès le départ du 200 m masculin.
Lyles, placé au couloir 7, juste à l’extérieur du champion olympique Letsile Tebogo, a pris un bon départ et était à égalité avec le leader mondial à la sortie du virage. Le multiple champion du monde n’a montré aucun signe de faiblesse, maintenant sa forme jusqu’à la fin pour devancer Tebogo et l’emporter en 19.88. Tebogo a pris la deuxième place en 19.97, devançant de justesse le Zimbabwéen Makanakaishe Charamba (19.99).
Le champion olympique Emmanuel Wanyonyi a répondu aux attentes dans ce qui fut probablement le test le plus difficile de sa carrière jusqu’ici. Le 800 m masculin réunissait non seulement les huit finalistes des JO 2024, mais aussi le champion du monde indoor Josh Hoey et le détenteur du record d’Océanie, Peter Bol.
Wanyonyi a suivi le lièvre dans un premier tour rapide en 49.21, soit 0.07 plus vite que le passage de David Rudisha lors de son record du monde. Une fois le lièvre écarté, Wanyonyi a mené jusqu’à la fin, distançant Hoey, qui tentait de contenir l’Algérien Djamel Sedjati.
Wanyonyi a coupé la ligne en 1:41.44, battant de 0.02 le record du meeting détenu par Sedjati depuis l’an dernier, et signant son sixième chrono sous 1:42, à un seul du record de Rudisha. Hoey a terminé deuxième en 1:42.01 (record personnel) et Sedjati troisième en 1:42.20. Bol a décroché le record d’Océanie en 1:42.55, devançant le champion du monde Marco Arop (1:42.73).
Comme Wanyonyi, Femke Bol a réussi sa soirée à Monaco. La championne du monde a maîtrisé sa course sur 400 m haies, distançant progressivement l’ancienne détentrice du record du monde Dalilah Muhammad pour l’emporter en 51.95, meilleur temps mondial de l’année et nouveau record du meeting.
Muhammad a pris la deuxième place avec son meilleur chrono de la saison (52.58), également sous l’ancien record du meeting détenu par Lashina Demus depuis 2009. La médaillée d’argent olympique Anna Cockrell a terminé troisième en 52.91 (meilleure marque de la saison).
Nelly Chepchirchir reste invaincue en 2025
La Kényane Nelly Chepchirchir a conservé son invincibilité cette année en remportant le 1000 m féminin dans l’un des temps les plus rapides de l’histoire.
Inspirée par les exploits récents de Faith Kipyegon et Beatrice Chebet, elle a d’abord laissé Jessica Hull mener derrière le lièvre. Chepchirchir a pris la tête avant les 800 m (passage en 1:58.41), toujours dans les temps du record du monde. Le record lui a échappé dans les derniers mètres, mais elle a terminé seule en tête en 2:29.77, quatrième performance mondiale de tous les temps.
L’Américaine Addison Wiley a terminé deuxième en 2:30.71, nouveau record nord-américain, tandis que Hull a pris la troisième place en 2:30.96, record d’Océanie.
Kejelcha dominateur sur 5000 m
Yomif Kejelcha a dominé le 5000 m masculin. Le double champion du monde en salle a mené jusqu’aux 3000 m en 7:39.47 avec le Suédois Andreas Almgren sur ses talons, mais ce dernier a abandonné peu après.
Kejelcha s’est ensuite détaché pour s’imposer aisément en 12:49.46, son troisième chrono consécutif sous les 12:50 cette année. Le Français Jimmy Gressier a terminé deuxième en 12:53.36, devançant le Bahreïni Birhanu Balew (12:53.51). Mohamed Abdilaahi a battu le vieux record d’Allemagne avec 12:53.63 pour la quatrième place.
Paulino et El Bakkali brillent
Sur 400 m plat, la championne olympique et mondiale Marileidy Paulino a dû puiser dans ses réserves pour dépasser Aaliyah Butler dans la dernière ligne droite, s’imposant en 49.06. Butler a réalisé un record personnel en 49.09 pour prendre la deuxième place. La Jamaïcaine Nickisha Pryce (49.63) et la médaillée de bronze olympique Natalia Bukowiecka (49.72) ont signé leurs meilleures performances de la saison.
Dans le 3000 m steeple, le champion olympique marocain Soufiane El Bakkali a tenté d’attaquer le record du monde, creusant un gros écart à mi-course. Mais son rythme a faibli dans le dernier tour, permettant au Japonais Ryuji Miura de revenir. El Bakkali a finalement résisté pour s’imposer en 8:03.18, Miura battant le record du Japon en 8:03.43. Le Kényan Edmund Serem a pris la troisième place en 8:04.00 (record personnel).
Succès pour Alfred, Tapper et Cunningham
La championne olympique Julien Alfred s’est remise de sa défaite surprise à Eugene. La sprinteuse de Sainte-Lucie a devancé l’Américaine Jacious Sears dans les derniers mètres pour remporter le 100 m féminin en 10.79 malgré un vent contraire de -1,4 m/s. Sears a pris la deuxième place en 11.02.
Sur 100 m haies féminin, Megan Tapper a égalé son record personnel (12.34) pour surprendre la concurrence. Ditaji Kambundji a fini deuxième en 12.43, tandis que Masai Russell (12.57) et Grace Stark (12.64) ont connu des difficultés sur les premières haies.
Chez les hommes, Trey Cunningham, vice-champion du monde 2022, a remporté son deuxième succès consécutif en Diamond League après Paris. L’Américain a réalisé une course presque parfaite en 13.09, devant Cordell Tinch (13.14) et Ja’Kobe Tharp (13.17), 19 ans, qui disputait sa première Diamond League.
Duplantis, Scott et Woo Sanghyeok impressionnent
Les concours de sauts ont également offert de belles performances.
La star de la perche Mondo Duplantis a remporté le concours avec 6,05 m, établissant un nouveau record du meeting. Il ne lui reste plus que deux meetings Diamond League (Rabat et Londres) sans record. Le Grec Emmanouil Karalis et l’Australien Kurtis Marschall ont franchi 5,92 m pour compléter le podium.
Le Jamaïcain Jordan Scott a dominé le triple saut masculin avec un record personnel de 17,44 m au cinquième essai, puis 17,52 m au dernier saut, meilleure performance mondiale de l’année. L’Algérien Yasser Triki a terminé deuxième (17,23 m).
Enfin, le champion du monde indoor Woo Sanghyeok a remporté la hauteur masculine avec 2,34 m, meilleure performance mondiale en extérieur cette année. Le Tchèque Jan Stefela a pris la deuxième place avec 2,32 m.
En poids féminin, la championne d’Europe Jessica Schilder a dominé le concours avec un jet de 20,39 m à son dernier essai, devançant la championne du monde Chase Jackson (20,06 m) et la championne du monde indoor Sarah Mitton (20,00 m).